The teacher and the students: how each of them experienced homeschooling during the COVID-19 Pandemic

The Teacher

Yann Lenggenhager is a Swiss teacher based in the Zurich area and has served as the lead educator for Robert F. Kennedy Human Rights Switzerland's education program Speak Truth To Power for many years now. In this short video, Yann shares his remote teaching experience during the recent SARS-CoV-2 pandemic.

The Students - LES ÉLÈVES

Nous sommes trois élèves de la Kantonsschule Zürich Nord. Les mesures de lutte contre le Covid-19 prises par l’Office fédéral de la santé le 13 mars ont eu un grand effet sur notre vie personnelle et scolaire. Nous sommes en dernière année de lycée et avons donc vécu nos trois derniers mois de notre scolarité en suivant les cours à distance.

Nous avons constaté des différences avec l’enseignement à l’école, surtout concernant l’environnement. En temps normal, tous les élèves se trouvent dans une salle de classe. Une certaine égalité est ainsi donnée. En revanche, pendant les cours à distance, chaque élève se trouve à la maison dans un environnement différent. Selon les circonstances, cela peut présenter des désavantages. L’égalité mentionnée n’est donc plus garantie.

De plus, les conditions d’apprentissage sont encore plus inégales qu’avant. L’école nous offre par exemple une bibliothèque, où l’on peut étudier en silence, et des ordinateurs au cas où on n’en a pas à la maison. Avec l’enseignement à distance, cela n’est pas possible. Les élèves n’ayant pas d’environnement calme à la maison ou des moyens techniques suffisants sont ainsi défavorisés.
Depuis deux mois, nous sommes plus ou moins confinés à la maison. Par conséquence, nous passons beaucoup plus de temps avec nos familles que d’habitude. Le fait de passer plus de temps ensemble crée des tensions, mais d’autre part certaines relations deviennent plus intensives, ce qui est une bonne chose. Nous nous imaginons que pour d’autres personnes qui n’ont pas de chambre  pour se retirer en cas de conflit, la situation est plus difficile.

Notre vie sociale a également changé. Pendant plusieurs semaines, nous n’avons pas pu voir nos amis. Nous n’avons plus toutes les libertés que nous avons en temps normal. Nous n’avons jamais vécu une telle situation dans notre vie. Le fait que l’État puisse agir selon le droit d’urgence et restreindre nos libertés nous a montré la chance que  nous avons de vivre dans un État aussi libre que la Suisse. De plus, nous sommes très reconnaissantes d’avoir tout ce qu’il nous faut, au contraire de jeunes d’autres pays qui vivent des situations très précaires.

Maëlle, Anouk et Maxine